L’église daterait du moyen âge ; elle aurait été bâtie près d’une source aux vertus thérapeutiques , dédiée plus tard, à Ste Geneviève et édifiée sur les assises d’une construction existante au XIème siècle, avec une orientation pratiquement Sud-Nord .
Elle se trouvait alors, sous la propriété de l’ Abbaye bénédictine de Déols et ce sont les moines cisterciens de Varennes qui y exerçaient leurs droits. Elle demeura sous cette juridiction comme prieuré jusqu’à la Révolution, époque après laquelle, elle aurait été rattachée à la paroisse du Lys St Georges, jusqu’ à ce que l’ abbé Caillaud, curé de Mers s/Indre en 1828 la fasse ériger en chapelle vicariale, puis église de Tranzault .
Selon un plan existant aux archives de l’Indre, rare document restant après la destruction par incendie des archives diocésaines de Bourges, on peut penser que la structure de l’ église était plus étroite à la hauteur du chœur. Le bâtiment aurait lui aussi, subi un incendie au début du XIXème détruisant la voute en bois de la nef ainsi que la toiture constituée d’une charpente qui supportait une couverture en tuiles. Mais cet incendie, laissant l’église dans un état désastreux a été à l’ origine des premiers travaux de réparations entrepris de 1838 à 1842, époque du regain du culte catholique après les années de la Révolution.
En 1865, fut voté à Tranzault le transfert du cimetière libérant la place de l’église ; celui-ci fut déplacé 5 années plus tard, et installé à l’ emplacement actuel, sur la route d’ Ardentes.
En 1871, sous la direction de l’ architecte des bâtiments du département de l’Indre, Alfred Dauvergne, furent poursuivis les travaux de restauration de l’église dans un contexte de renouveau.
L’ agrandissement du chœur, a été réalisé à droite du chœur, coté Ouest par l’installation de la chapelle Sainte Geneviève dans une absidiole et plus tard, à l’Est, dans l’absidiole symétrique dédiée à la Vierge Marie.
L’hémicycle central, siège du maitre-hotel, fut prolongé vers le Sud, recherchant la lumière ; Le sol du chœur fut surélevé par rapport à la nef, à la hauteur de l’arc doubleau séparant le chœur de la nef. Celle-ci fût conservée dans son volume, jusqu’à la grande porte qui donne sur la pelouse, coté Nord, permettant des rassemblements populaires à l’extérieur de l’église à l’ occasion des cérémonies.
A. Dauvergne posa une voute sur la nef au dessus de faisceaux d’ ogives croisées non structurelles. La nef fut ainsi réaménagée en supprimant les sièges en pierre, scellés dans les murs, et en les remplaçant par des bancs en bois plus confortables – dont une dizaine – subsistent aujourd’hui.
On pratiqua des ouvertures dans les murs porteurs avec l’installation de verrières supplémentaires, pour apporter de la lumière par un éclairage naturel dans un décor riche, et plus spacieux.
Le peintre berruyer Raphaël Bodin, auteur de plusieurs travaux dans notre région à la fin du XIXème, réalisa la décoration murale, riche en couleurs chaudes et motifs variés en tons unis. A remarquer en bas des chapiteaux du chœur la finesse et l’expression des 4 visages d’apôtres. La majorité des objets, tableaux et statues disposés à l’intérieur fut donnée par des familles de la paroisse au cours des années. Une collection unique d’habits liturgiques fut confectionné par l’ abbé Doucet curé de la paroisse au milieu du siècle dernier, et il en fit don à la paroisse .
A l’extérieur les toitures furent refaites, utilisant l’ ardoise plus légère à la place des tuiles.
Dans la deuxième partie du siècle dernier, la diminution des vocations sacerdotales eut pour conséquence la fermeture répétée de l’église, néfaste au renouvellement de l’air ambiant qui , allié à des infiltrations d’eau de pluie, fut à l’ origine de la dégradation des enduits et des peintures avec la montée de salpêtre sur les parois murales.
En 2015, déplorant la dégradation des peintures, le Conseil Municipal accepta de procéder à la rénovation de ce monument historique unique témoin de l’histoire de la vie communale. Les appuis financiers ont été fournis par le Conseil Départemental et par la générosité des habitants de la commune qui au travers d’une souscription municipale ont permis d’obtenir une subvention de la Fondation du Patrimoine.
En 2017, les murs furent pratiquement assainis et les peintures murales restaurées par une équipe de peintres, spécialisée en arts religieux.
C’est le 30 Juin 2018 en présence des autorités locales et départementales que fut célébrée l’inauguration officielle, après restauration de l’édifice avec la bénédiction d’une plaque commémorative, donnée par le curé de Neuvy Saint Sépulchre.